Les multiples visages du TDAH

Voici trois vignettes qui peuvent vous aider à voir si votre enfant, un proche ou vous-même êtes à risque de souffrir d'un TDAH :

Juliette, 9 ans, qui est vraiment souvent dans la lune (exemple d’un possible Trouble déficitaire de l’attention avec prédominance d’inattention).

« Juliette est une petite fille adorable! Cependant, elle semble toujours oublier ce qu'on lui demande à la maison ou à l'école. Elle se fait souvent dire qu'elle est dans la lune. Elle semble écouter en classe, mais lorsque l'enseignante lui pose des questions directes, elle constate qu'elle a peu assimilé la matière. Lors des examens, Juliette fait souvent des erreurs d'inattention qui diminuent son résultat. La performance scolaire n'est pas nécessairement mauvaise, mais elle apparaît en dessous des capacités intellectuelles réelles de Juliette. À la maison, les parents répètent souvent les mêmes consignes et leur fille a de la difficulté à intégrer la routine de vie familiale. »

Toute cette dynamique est stressante pour Juliette et ses parents. Ils ne le savent peut-être pas encore, mais une évaluation psychologique pourrait certainement les aider à améliorer la situation!

Sébastien, 6 ans, qui est une petite tornade (exemple d’un possible Trouble déficitaire de l’attention de type mixte).

« Sébastien est un petit garçon débordant d'énergie. Peut-être un peu trop même! Depuis qu'il est tout petit, il a besoin de bouger souvent et longtemps. Jusqu'à l'âge de 6 ans, ses parents se disaient qu'il était normal de bouger autant pour un petit garçon. Cependant, ils remarquent de plus en plus de différences entre leur fils et les autres garçons lors des fêtes d’anniversaire ou les activités sportives. Contrairement aux autres enfants, Sébastien semble entraîner par un petit moteur qui ne souffre d’aucun répit. L’intégration en première année est problématique. Malgré sa bonne volonté, Sébastien peine à demeurer assis et concentré en classe. Il fait souvent le clown et il cherche à bavarder avec ses camarades de classe lorsqu’une tâche demande plus de 10 minutes d’effort. Ses comportements l’amènent à avoir souvent des remontrances et des retraits de privilège. À la maison, les parents se sentent essoufflés. Ils sont à court de trucs ou de stratégies afin d’amener leur fils à se contenir et à bien obéir. »

Un bon plan d’intervention soutenu par une évaluation psychologique complète pourrait faire une bonne différence pour Sébastien, ses parents et ses intervenants scolaires!

Geneviève, 37 ans, qui se sent de plus en plus au bout du rouleau (exemple d’un possible Trouble déficitaire de l’attention avec prédominance d’inattention à l’âge adulte).

« Geneviève est une professionnelle de 37 ans. Elle est en couple depuis 10 ans et elle est la mère de deux enfants. Depuis qu’elle est toute petite, elle a l’impression qu’elle doit travailler davantage que les autres afin de réussir. Elle n’a jamais doublé d’année scolaire, mais pour elle, c’est un exploit. Elle travaillait très dur afin d’obtenir une performance près du seuil de passage. Geneviève avait souvent l’impression qu’elle n’était pas vraiment là lors de ses cours. Elle devait compenser son inattention le soir en étudiant durant plusieurs heures. Grâce à sa ténacité, elle a réussi à obtenir un baccalauréat. Elle parvient à bien tirer son épingle du jeu sur le plan professionnel, mais au prix de grands efforts qui l’épuisent au fil du temps. Elle aime son rôle de mère, mais elle se sent souvent dépassée par ses obligations parentales. Son conjoint lui fait souvent des reproches pour son manque d’organisation et ses oublis. Pour ces raisons, des tensions conjugales sont de plus en plus présentes dernièrement. »

Une évaluation psychologique pourrait permettre à Geneviève de mieux saisir la nature de ses difficultés. Il serait important d’agir avant que les choses ne s’enveniment au travail ou dans son couple.