Apprendre à lui dire non avant qu'il ne soit trop tard!

1. Que les raisons du refus soient expliquées à l'enfant.

2. Que la règle établie soit logique et appliquée de la même manière par les deux parents.

3. Lors de crises, il est primordial de garder son calme.

4. Si possible, il faut éviter de donner de l'attention à un enfant en crise.

5. Finalement, la prévention demeure la meilleure intervention. En effet, informer d'avance l'enfant des endroits où il ira, des comportements attendus et de ce qui est permis est une option gagnante.

En bref, peu importe l'humeur ou le niveau de fatigue du parent, un non doit demeurer un non. Il arrive parfois que certains parents se sentent dépassés par l'intensité des crises. Il peut aussi être tentant d'acheter la paix pour éviter une grosse colère. Certains parents en viennent même à éviter de sortir pour ne pas prendre le risque de vivre une scène. L’évitement est souvent une très mauvaise stratégie à moyen terme pour régler la situation. Elle peut amener une cristallisation ou une augmentation des difficultés vécues. Si vous croyez avoir besoin d’aide avec votre enfant, n’hésitez pas à consulter un psychologue. Les interventions psychologiques et la guidance parentale vous outillent afin de faire face aux défis d’être parent avec plus de calme et de sérénité.

Afin d'atteindre le but souhaité, il est essentiel :

Voir son enfant heureux et épanoui est certainement le plus grand souhait de la majorité des parents et c'est pourquoi pour plusieurs un des plus grands défis à surmonter est de devoir dire non. Pourtant, apprendre à bien gérer les refus est une étape essentielle du développement de l’enfant. Pour les parents, c'est le moment de fixer des balises claires, ce qui permet à l'enfant d'accroître son sentiment de sécurité, d'apprendre à nommer adéquatement ses émotions et à poser des questions d'une façon acceptable. Dire non implique parfois d’affronter la tristesse ou la colère de l'enfant. Le rôle du parent sera alors de l'accompagner afin qu'il puisse composer adéquatement avec ses émotions.

Dans la pratique, savoir dire non à son rejeton peut cependant s'avérer parfois difficile. Cathy, une maman de 32 ans, l'a justement vécu à l'épicerie cette fin de semaine avec sa fille Allison 3 ans. Sa petite a commencé par prendre du chocolat en disant qu'elle avait fait une belle semaine et que son père lui en achetait d'habitude. C'est vrai que la semaine a été plus fatigante que d’habitude, donc Cathy n'a rien dit pour refuser la demande. Puis dans la rangée des chips, Allison a demandé un sac de sa sorte préférée en disant qu'elle avait fait bien fait ça quand sa mère avait dû rester plus tard au travail. Cathy, qui se sentait déjà un peu coupable d'avoir été moins présente cette semaine, a accepté en lui disant encore que c'était vrai. Puis, dans la rangée des bonbons, elle a demandé des jujubes. Cathy a dit non cette fois. Allison s'est mise à pleurer très fort en disant que papa lui voulait d'habitude et que maman n'était pas gentille. Cathy a eu alors l'impression que tout le monde la regardait. Malgré tout, elle a gardé son sang-froid et elle a informé Allison qu'elles pourraient discuter lorsqu'elle serait calme. Allison a cessé de pleurer au bout de plusieurs minutes et Cathy lui a alors dit que peut-être la prochaine fois elle pourrait choisir les jujubes, mais pas cette fois car elle avait déjà choisi deux récompenses.